Une femme sur deux est un homme. Langagez-vous pour l’égalité ! [1ère partie]

Un policier tente de refouler une dizaine de femmes venant apporter des fleurs à la « femme du soldat inconnu », le 26 août 1970, place de l’Etoile à Paris
Slogans : « Un homme sur deux est une femme », « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme » – Source : France Culture

Le langage dit inclusif se fait de plus en plus présent dernièrement, particulièrement visible à l’écrit et facilité par une diffusion rapide sur les réseaux sociaux. Celui-ci génère parallèlement engouement et grosses levées de boucliers, polarisant une discussion souvent sans réellement en développer les tenants et aboutissants. Je vous propose donc d’apporter ma pierre à l’édifice de ce grand débat.

Parler et écrire sont deux activités que l’on pratique tous les jours ou presque, depuis notre tendre enfance. Petite, j’adorais les dictées (ne me jugez pas) et je voulais tous les ans faire celle des Dicos d’Or, j’étais bonne élève et j’ai toujours aimé les jeux avec des mots : mots fléchés, mots croisés… C’est donc en toute logique que j’accordais une grande importance à l’orthographe des mots et à la grammaire, à bien écrire et bien parler, ne pas faire de fautes, à respecter les règles de ce qu’il faut ou ne faut pas dire. En France, on apprend à lire et à écrire à l’école primaire, la grammaire et l’orthographe dès le 2ème cycle (CP, CE1, CE2). Cet apprentissage est long et fastidieux : une même prononciation peut donner lieu à différents sens et/ou différentes graphies (c’est, ces, sais, sait, s’est, ses) ; à chaque fois qu’une règle est énoncée, il faut également retenir ses exceptions (caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou). On trouve des florilèges de ces exceptions sur internet, tous énonçant d’ailleurs des règles différentes. Comme l’expliquent dans leur passionnant TedX les linguistes Arnaud Hoedt & Jérôme Piron, si l’orthographe française est aussi complexe, c’est loin d’être un hasard. « En 1694, dans les cahiers préparatoires du tout premier dictionnaire de l’Académie Française il est écrit : L’orthographe servira à distinguer les gens de lettres des ignorants et des simples femmes. » Au-delà de la misogynie de l’Académie, sur laquelle on s’attardera un peu plus loin, il est clair que cet héritage a perduré : bien parler et bien écrire est aujourd’hui encore nécessaire pour être autoriséᐧe à tenir un discours public. Au contraire, une faute de français, orale ou écrite, est un prétexte couramment utilisé de disqualification des propos, particulièrement visible lors de mouvements sociaux comme les gilets jaunes ou sur internet, provoquant de l’insécurité linguistique. L’orthographe et la grammaire servent donc à la distinction de classe, mais le langage lui-même exprime également d’autres hiérarchies, en particulier celle du genre.

Dans les principales règles de grammaire que l’on apprend, il y a l’accord en genre et en nombre des verbes et adjectifs avec leur sujet. Mais dans le cas de sujets multiples, une règle s’énonce : Le masculin l’emporte sur le féminin. On nous rabâche tellement cette phrase qu’il n’y a sans doute pas un·e élève français·e à qui elle n’évoque pas des souvenirs des bancs de l’école. Peut-on croire que la répétition de cette phrase à nos oreilles, de 6 à 10 ans, n’aurait aucun impact sur notre compréhension des rapports humains ? Le masculin l’emporte sur le féminin, on dirait le patriarcat résumé en une phrase : on retrouve ici à la fois la hiérarchisation des genres, puis en conséquence l’invisibilisation du féminin. 

Illustration d’un manuel de grammaire. Source : Slate

L’Académie Française est-elle vraiment immortelle ? 

Avant de creuser l’impact concret que peuvent avoir ces règles de grammaire, notamment étudié en psycholinguistique, intéressons-nous à leur source. Car oui, ces règles viennent bien de quelque part, elles ont été édictées par des gens et pour des raisons qu’on pourrait aujourd’hui qualifier d’idéologiques. Vous connaissez sûrement l’Académie Française !
L’Académie Française est une institution officialisée par Richelieu en 1635 avec pour mission, signée du roi Louis XIII de « donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. » On apprend sur le site de l’Académie que les statuts de 1635 sont toujours en vigueur. Ses membres sont au maximum 40 dont unᐧe secrétaire perpétuelᐧle, éluᐧes par leurs pairs déjà membres, et ce jusqu’à leur mort (le temps moyen de siège est de 17 ans actuellement). Ces “immortelᐧles” à qui on donne pour mission de réglementer la langue française sont historienᐧnes, philosophes, politiques, écrivainᐧes ou encore hommes d’Église. Pas de linguiste à l’horizon. La première femme parmi ces membres a été Marguerite Yourcenar, en 1980, soit après 345 années d’existence. Actuellement, il y a 5 femmes académiciennes sur 33 immortelᐧles (7 sièges sont vacants), dont Hélène Carrère d’Encausse qui en est la secrétaire perpétuelle, première femme à occuper ce poste. 

Au nom de sa mission, l’AF produit une norme prescriptive d’usage de la langue via différentes publications dont, naturellement, un dictionnaire ainsi qu’une rubrique « Dire, ne pas dire » sur son site et dans Le Figaro. Depuis sa fondation, elle n’a édité que 8 dictionnaires, dont le dernier date de 1935, soit un tous les 37 ans et plutôt un par siècle si l’on se base sur les plus récents. Malheureusement, les langues vivantes évoluent beaucoup plus rapidement : le mot Covid fait son entrée dans le Robert en 2021, après une année complète d’utilisation quotidienne. On voit là que le rôle du dictionnaire est plutôt de consacrer les usages plutôt que de les définir. La rédaction de la 9ème édition du dictionnaire de l’AF a commencé en 1986 et n’est toujours pas terminée, ce qui le rend donc déjà obsolète avant même sa sortie. Le mot Covid n’y figurera sans doute pas, puisque ce sont actuellement les mots commençant par S qui sont travaillés. D’ailleurs, quand il s’agit de dictionnaire, les Français et Françaises utilisent plutôt le Larousse, le Robert ou même le Wiktionnaire.
Fun fact : le Robert a choisi pour Covid un genre “masculin ou féminin” puisque les deux sont utilisés (la ou le). L’Académie a recommandé en France d’utiliser la Covid le 7 mai 2020, soit après 2 mois d’un usage quotidien plutôt orienté vers le Covid par des millions de personnes. L’Office québécois de la langue française a fait la même recommandation d’usage du féminin pour (la) Covid, mais beaucoup plus tôt, ce qui a accompagné un usage plus important du féminin par les Québécoisᐧes

Selon un rapport de 2018 de l’OIF, le français est parlé par 300 millions de locuteurᐧices dans le monde, dont 235 millions le font quotidiennement et parmi lesquels 59% se trouvent sur le continent africain. La France représente donc seulement 22% de ces locuteurᐧices. Dans ce contexte, quelle est la légitimité d’une norme prescriptive édictée par 40 immortelᐧles, proches du pouvoir politique, éluᐧes de manière peu démocratique et sans expertise ni cursus linguistique ?
Si l’influence de l’Académie diminue aujourd’hui, notamment avec le développement et la médiatisation des sciences linguistiques par des vulgarisateurᐧices, on lui doit une conséquente masculinisation de la langue française. La règle d’accord du masculin qui l’emporte sur le féminin s’impose au XVIIe siècle, quand Bouhours, prêtre que le Larousse qualifie « d’oracle de l’Académie Française », affirme en 1675 que « Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte ». Il sera complété par le grammairien et académicien Nicolas Beauzée en 1767 : « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle ». Avant l’établissement de cette règle, qui ne s’est généralisée qu’avec l’arrivée de l’école obligatoire, on trouvait fréquemment appliquée dans les textes littéraires la règle de proximité (en réalité encore régulièrement en usage comme dans les plus belles villes et villages de France) ou celle du sens (Les filles et leur père sont parties).

Pourquoi les mots ont-ils un genre ?

En français, il y a pour tous les substantifs (noms) deux catégories de genre, que l’on nomme genre masculin et genre féminin. Que ces catégories soit nommées genre masculin et féminin n’a en réalité de sens motivé et transparent que pour les être animés selon leur catégorie de sexe ou de genre : le fils/la fille, le lion/la lionne. La table ou le couteau ont bien un genre grammatical, décrit respectivement comme féminin et masculin, mais celui-ci n’a pas spécialement de raison d’être. Il peut d’ailleurs être différent dans d’autres langues comme l’allemand der Tisch (masculin) ou das Messer (neutre) ou encore inexistant comme en anglais the table ou the knife (le genre existe bien en anglais pour les pronoms). 
Nous avons une langue binaire : en français, tous les noms ont un genre, soit masculin, soit féminin. Rien d’autre. Il n’y a pas de neutre (sauf le pronom on). Cela pose aujourd’hui un problème particulier dans deux cas symptomatiques : le cas d’un groupe mixte qui comprend des personnes des deux genres, par exemple les étudiants, ou le cas d’un individu non encore désigné ou inconnu, d’une fonction, par exemple le César du meilleur réalisateur. Notons que depuis 2016, le nom officiel de la récompense parle de la meilleure réalisation, mais la presse emploie toujours l’ancienne appellation. Dans tous les cas, depuis 2016 cette récompense n’a été donnée qu’à des hommes, la seule femme à l’avoir obtenue reste Tonie Marshall en 2000. Ces deux cas correspondent à ce qu’on appelle l’emploi générique, contrairement à l’emploi spécifique quand le genre est connu. 

Dans notre apprentissage, nous abordons d’abord l’usage spécifique du genre : je suis une fille, mon père est ouvrier et ma mère enseignante. On apprend cela « de manière implicite déjà en période préscolaire. Quand on parle à une fille, on parle au féminin et quand on parle à un garçon, on parle au masculin » comme l’explique Pascal Gygax dans cet excellent épisode du podcast Parler comme jamais. Par la suite, on apprend que pour les usages génériques, il faudrait utiliser le genre masculin lui conférant ainsi un rôle soi-disant « neutre, dev[enant] le genre de référence, non-discriminant ». Quel symptôme frappant de notre androcentrisme ! C’est ce que Monique Wittig décrit dans La pensée straight, « Or les grammairiens appellent ce genre “masculin” dans la pratique, tendant ainsi par contamination grammaticale et sémantique à faire du genre masculin un genre non marqué par le genre, versant du côté de l’universel et de l’abstrait. Voir chez les linguistes la notion de générique. Tandis que le féminin porte la marque du genre et ne peut jamais être au-delà des genres. » Le seul genre marqué est le genre féminin, et c’est vrai partout : il y a la coupe du monde de football et la coupe du monde féminine de football, la presse et la presse féminine. L’universel est masculin, l’autre c’est la femme pour qui on construit une forme de sous-culture.
Pour bousculer cette vision de l’universel, Wittig avait justement écrit un roman au féminin générique, Les Guérillères. D’autres s’approprient aujourd’hui encore ces réflexions, comme l’humoriste Typhaine D. dans son spectacle intitulé La pérille mortelle, en écho à la réaction de l’Académie Française (encore elle) sur l’écriture inclusive en 2017 : « devant cette aberration (…), la langue française se trouve désormais en péril mortel ». Rien que ça. Écoutez-la, c’est croustillant ! Au-delà de l’ironie du texte de Typhaine D., le féminin générique a pour vertu de complètement bousculer nos représentations. Quel effet vous a fait le titre de cet article ? Parce que c’est bien de cela dont il s’agit, quelles représentations sont générées dans nos cerveaux à l’énonciation d’une forme ou d’une autre ? 

Les études en psycholinguistique (lien entre langage et représentations mentales) nous donnent des réponses, dont une qui fait référence sur le sujet, publiée en 2008 et intitulée « Un ministre peut-il tomber enceinte ? L’impact du générique masculin sur les représentations mentales ». Sa conclusion est sans appel (comme résumé dans ce fil sur Twitter): en moyenne, 23 % des représentations mentales sont féminines après l’utilisation d’un générique masculin, alors que ce même pourcentage est de 43 % après l’utilisation d’un générique épicène, dont la forme ne varie pas selon le genre (comme personne, élève ou responsable). Le masculin générique est bien loin d’être anodin, et contribue effectivement à invisibiliser les femmes en activant de façon majoritaire la représentation d’hommes uniquement. Concrètement, quand on parle d’une personne sur un sujet, on a tendance à visualiser la version masculine de son rôle : un chercheur, un docteur, un professeur. A tel point qu’on dévie souvent en appelant une personne dont on ne connaît pas le genre le mec ou le gars, présupposant sans s’en rendre compte qu’un homme a forcément agi, comme s’il était complètement sorti de notre imaginaire que les femmes existaient. Dans mon précédent travail, quand on parlait des missions à venir, j’entendais toujours « le mec va devoir faire cette tâche », alors que personne n’avait encore été désigné. Mon petit prosélytisme du quotidien : j’ai commencé à ajouter « ou la meuf » à chaque le mec pour interroger ces représentations – et j’y ai gagné de me faire reprendre également, ce que je considérais comme une petite victoire car malheureusement, je le dis aussi… Pourtant, dans le langage courant, on arrive facilement à utiliser le féminin générique dans le cas de stéréotypes associés, comme quand mon directeur voulait recruter une nouvelle assistante !

Pour infirmières, le féminin générique est très couramment utilisé – article du 26 janvier 2021

Ambassadrice, boulangère ou présidente 

L’autre grand effort de l’Académie Française fut pour la masculinisation des noms de métiers – enfin surtout certains, qu’ils considéraient l’apanage des hommes. Andry de Boisregard, grammairien conseiller des académiciens écrit en 1689 dans Réflexions sur l’usage présent de la langue françoise : « Il faut dire cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. ». Si, au prix de longues luttes, le mot autrice est toujours présent dans les usages et de plus en plus courant ces dernières années, les suffixes en -esse ont complètement disparu de nos habitudes. Au prétexte qu’une fonction serait neutre, on s’est donc employé à uniformiser les noms de métiers avec ce fameux masculin générique : dixit notre chère Académie en octobre 2014, « la dénomination de la fonction s’entend comme un neutre distinct du sexe de l’individu qui l’incarne ». Ne nous y trompons pas, cela n’est valable que pour des fonctions assorties d’un certain prestige social, et donc majoritairement masculines. Personne n’a jamais eu de problème à parler de couturières, de puéricultrices ou de femmes de ménage. 

Personnellement, ma signature de mail dans mes premières années de carrière indiquait Consultant. J’ai longtemps utilisé ce fameux masculin neutre avant d’oser le féminiser, me dire consultante, comme si j’avais eu besoin de démontrer ma légitimité à exercer ce métier avant de pouvoir y appliquer mon genre. C’est tellement ancré dans nos mentalités que féminiser ce nom me donnait l’impression d’exercer un métier différent de celui de mes collègues masculins, et disons le, un métier de moindre valeur. L’argument de la différenciation, qu’on ne peut pas vraiment dissocier de celui de la dévalorisation, est encore aujourd’hui un frein pour les femmes à adopter ces noms de métiers féminisés. C’est le cas avec autrice ou écrivaine même s’ils se démocratisent, alors qu’actrice ne pose pas de difficulté. C’est aussi le cas d’avocate, loin d’être adopté par toutes les femmes concernées. D’ailleurs, le vocabulaire du monde de la justice témoigne de sa masculinité, même si les hommes y portent la robe, quand le diplôme d’avocat vous octroie le titre de Maître (la connotation sexuelle du terme maîtresse freinera d’autant plus une féminisation de ce titre, même si maîtresse de conférences commence à être usité) et vous permet d’échanger des politesses entre confrères (on reviendra sur la (con)fraternité). Beaucoup de femmes occupant de hautes fonctions ont du mal à se dire directrices et j’ai récemment entendu une femme s’auto-désigner comme administrateur d’entreprises.

Sur LinkedIn, réseau social professionnel, beaucoup de femmes sont Directeur – Collage 4/02/2021

Si en 1986, Laurent Fabius publie une circulaire prescrivant la féminisation des noms de métiers, titres et grades, le sujet ne devient fortement médiatisé qu’à la fin des années 1990, quand les femmes du gouvernement Jospin se font appeler « Madame la ministre » au lieu de « Madame le ministre ». L’Académie (toujours elle) est vent debout. Maurice Druon, alors secrétaire perpétuel, publie en 1999 dans Le Figaro un texte intitulé La mauvaise pente : « Si le président devient la présidente (…) On se moque de la langue française, c’est-à-dire de la France. » Féminin serait donc bien synonyme de moindre valeur, à tel point que la France se rendrait ridicule d’avoir une présidente, que son prestige risquerait de grandement diminuer si elle se féminise un peu trop.
Dans la dernière édition du dictionnaire de l’AF (celle de 1935), le mot présidente est défini comme la femme d’un président. Certaines fonctions ayant été réservées aux hommes, le nom féminisé était attribué à la femme de : ambassadrice, pharmacienne, préfète, présidente, etc. Cette excuse a été utilisée pour revendiquer un usage de Madame le Préfet pour une femme occupant la fonction, puisque Madame la Préfète était l’épouse du préfet. Mais alors comment devrait-on appeler l’époux de Madame le Préfet : Monsieur la Préfète ? Non, évidemment, il n’y a qu’aux femmes qu’on nie toute identité pour les désigner uniquement au travers d’un homme. Nos dictionnaires plus courants ne sont pas toujours prompts non plus pour enregistrer les usages : début février 2020, l’édition en ligne du Larousse fait grand bruit car elle affiche pour les définitions d’ambassadrice, boulangère ou présidente : femme de l’ambassadeur, du boulanger, du président

Finalement, le 28 février 2019, sous l’impulsion de l’immortelle Dominique Bona, l’Académie Française se résout à adopter la féminisation des noms de métiers, constatant dans son rapport que « la langue française a tendance à féminiser faiblement ou pas les noms de métiers (et de fonctions) placés au sommet de l’échelle sociale » (sic). Il y a donc encore des métiers qu’il est difficile de féminiser comme marin et d’autres qu’on n’emploie quasiment jamais au masculin comme puéricultrice ou assistante maternelle, puisque s’occuper des enfants est toujours considéré comme réservé aux femmes. Sage-femme est aussi souvent cité comme contre-exemple à l’absence de féminisation, même si le mot femme dans ce terme désigne plutôt celle dont on prend soin.

Fin de la première partie . La suite, où l’on explore l’androcentrisme du langage institutionnel et les différentes pratiques d’écriture inclusive est disponible par ici.

7 commentaires sur « Une femme sur deux est un homme. Langagez-vous pour l’égalité ! [1ère partie] »

  1. Merci Maell.
    C’est tellement évident…. il y a très longtemps que je « pense  » écrire tout au féminin, un texte,un communiqué….. juste pour le plaisir et faire réagir afin de mieux comprendrez ce phénomène et ses consequences… en fait c’est très difficile ! En partie parce que des mots manquent, en partie en raison du formatage… peut-être y arriverais tu?
    Il n’y a que quelques années que des noms masculins sont donnés aux typhons et autres ouragans. Les catastrophes c’est bien feminin !!!!
    Bien à toi. Annie Déan

    Aimé par 1 personne

    1. C’est effectivement un exercice de style d’écrire entièrement au féminin, qui demande un certain temps de travail du texte. Je n’ai pas encore essayé, mais je compte bien trouver une occasion de le faire oui.
      Tout à fait vrai pour les ouragans. C’est aussi le cas pour les assistants virtuels, qu’on appelle assistants au masculin mais qui sont souvent personnifiés au féminin comme Siri (Apple), Alexa (Google), Cortana (Windows) : https://www.numerama.com/politique/517847-la-plupart-des-assistants-vocaux-ont-des-voix-feminines-et-cela-renforce-des-cliches-sexistes.html

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  2. Super article! Très accessible et compréhensible (selon moi), super bien documenté – ça arrive rarement que je consulte vraiment à fond toutes les références citées dans un article et là c’est chose (quasiment) faite 🙂
    J’ai déjà pu le partager dans un groupe de travail féministe de l’organisation de l’AlterTour dans l’espoir que ça contribue à faire comprendre le pourquoi de l’écriture inclusive.
    Hâte de lire la 2ème partie!

    Aimé par 1 personne

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